LA PUBLICITE

Environnement fondamental : les affiches. Grands panneaux horizontaux modernes type "Giraudy, Avenir publicité", pour affiches de 2,40 m x 3,20, soit 2,8 cm x 3,7 cm en HO, mais ne pas oublier les affiches verticales, très présentes dans les gares à cette époque, format 1,60 x 1,20, soit 1,8 cm x 1,4 cm : ce n'est déjà pas très grand. Quant aux affiches "de vitrines" en 0,80 x 0,60, c'est à la limite du réalisable avec nos imprimantes : 9 mm x 7 mm, il faut bien choisir le thème pour deviner quelquechose.

Les affiches verticales ( 65) Les affiches horizontales ( 21 ) Dans les années 60, l'affiche est comme le train à une époque carrefour : c'est encore le règne des affiches dessinées , mais elles sont peu à peu remplacées par les affiches photographiques qui envahiront les années 70. J'ai mis 7 ans à constituer cette collection. La plupart des planches du commerce (Carpena par exemple) reproduisent des affiches 1925 (Art Déco) ou des années 40-50. J'ai ajouté quelques exemples d'affiches trop anciennes (légende en rouge) Sans être puriste, on peut élargir à toutes les affiches qui ont ce style, en particulier tout Savignac, qui en a été le précurseur dès les années 50.et Villemot, qui l'a gardé jusqu'en 1976. Ne pas oublier aussi les fresques peintes directement sur les pignons d'immeubles (Dubonnet, Ripolin) qui subsistent encore de nos jours, alors qu'on n'en peint plus depuis 50 ans (réf d'un excellent ouvrage sur le sujet dans la biblio)

LES VOITURES :

un lien vers un tableau voitures par année de sortie ,avec les photos des vrais modèles, une photo d'une partie de ma collection et des photos d'époque

A la différence de nos chers petit trains, personne ne décide autoritairement de ne plus faire circuler les modèles anciens. La recherche de l'anachronisme est donc uniquement sur les voitures "non sorties " à l'époque de notre réseau. Pour ma part, je me situe en 1967-69, m'autorisant la Citroën Méhari sortie en 1968, mais m'interdisant la R 6 sortie en 1970.

Parmi mes sources, les numéros annuels "Salon de l'Auto" de l'Auto Journal, faciles à trouver chez les bouquinistes, et les "chroniques de Starter" dessinées par Jidéhem dans Spirou (cf biblio). Norev monopolise le marché HO sur cette époque avec ses rééditions, on trouve néanmoins quelques modèles Brekina (la 404 vient de sortir) et Herpa, mais il faut surtout faire appel aux artisans français, l'Obsidienne en particulier. Le nuancier des couleurs est à cette époque assez limité, mais il ne faut pas hésiter à reproduire les Simca Marly et Chambord, l'Aronde, des américaines, en livrées bicolores et pneu à flancs blancs.

LES CAMIONS :

ma collection et photos de camions typiquement "68"

C'est un domaine très riche pour animer nos réseaux :

- la cour de débord avec les camions de messagerie (Brivin,Calberson, Lucas et Underberg, Far 3 roues/SNCF), souvent bâchés, avec encore beaucoup de véhicules datant de la guerre.

- les wagons Kangourou avec les semi remorques dessus : Jouef a sorti son premier modèle en 1967, et l'a réédité en 73 et 90.

- le déménagement avec les camions Bernard et Berliet à capucine, décorations souvent très colorées

- le marché, avec les Renault Goelette, Estafette, 403 fourgonnette bâchée, "Tube" Citroen

- la livraison des "Spar", "Comptoirs Modernes", bien avant l'apparition des Grandes surfaces

- les chantiers de construction, avec tous les modèles de camions-benne, pelleteuse, buldozer

- la caravane du Tour de France

- les camions militaires qui attendent les permissionnaires devant la gare

- l'arrivée d'un cirque

LA référence incontournable : le magazine Charge Utile. Vous trouverez une liste d'articles avec les N° dans la biblio

L'HABITAT, LES MAGASINS : biblio

Dans les années 60-70, dans les villes , les HLM n'ont encore que 4 étages et des balcons aux couleurs vives. Dans une ville comme Angers, le quartier de la gare n'a pratiquement pas changé depuis la fin de la guerre.Les maisons ou hotels particuliers à 2 ou 4 étages datent du début du siècle, les immeubles modernes ont été construit dans le début de années 60. Seules les enseignes tournent un peu, encore que les restaurants et les cafés, comme les loueurs de voitures, soient quasi identiques.Dans les périphéries, les lotissements de "maisons castor" se multiplient, sur des terrains minuscules, on y entre par le garage.
Seuls les magasins de vêtement se "modernisent" et agrandissent leurs vitrines, les mannequins "grandeur nature" apparaissent. Les magasins de "comestibles" restent très traditionnels, avec une signalétique inchangée depuis l'après guerre : boucheries en rouge et blanc, boulangerie en noir, brun, bronze avec lettres dorées, crèmerie avec mosaiques. Pas de supérettes, l'épicerie est traditionnelle et pas encore en self service. Le marché reste très vivant, avec peu de camions aménagés, sauf les bouchers et les crèmiers, les marchandises sont étalées sur des tréteaux.

 

EVENEMENTS DES SIXTIES

Nous sommes avides de situations pittoresques à reproduire sur nos réseaux, et les années 60-70 n'en ont pas été avares.

1962-1964 : époque "YéYé", sortie du magazine "Salut les Copains", les idoles sont Sheila, Claude François, Franck Alamo, Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Jacques Dutronc : salles de concert avec files d'attente et affiches. Au cinéma : Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda, West Side Story de Robert Wise, les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, le Gendarme de St Tropez de Jean Girault. A la télévision Thierry la Fronde (Jean Claude Drouot), Bonne nuit les Petits (Nounours), les Raisins Verts (Jean-Christophe Averty). En sport c'est la grande époque de Michel Jazy (athétisme) Jacques Anquetil et Raymond Poulidor (cyclisme) Christine Caron et Alain Gottvalès (Natation).En politique, victoire de Charles de Gaulle au second tour des élection présidentielles avec 55 % des voix contre François Mitterand. La mode reste très sage, les garçons portent encore la cravate et les filles des robes en Vichy, roulent en solex et en mobylette.

1965-1967 : déferlante "Beatles" puis "Rolling Stones", sortie du magazine Rock and Folk. Au cinéma : grand succès du Corniaud de Gérard Oury et Goldfinger de Guy Hamilton, sortie de Paris brûle-t'il de René Clément, Docteur Jivago de David Lean, la Religieuse de Jacques Rivette fait l'objet de manifestation intégriste et est finalement censurée. A la télévision, le feuilleton "Les Chevaliers du Ciel" , les premiers "Dossiers de l'Ecran"," Dim, Dam, Dom". Le ski français est à son plus haut niveau avec Jean Claude Quilly, Annie Famose, Mariel Goitschel. C'est la 1ère marée noire en Bretagne (catastrophe du Torrey Canyon), vote de la loi Neuwirth sur la contraception, création de l'ANPE. La mode change radicalement et descend dans la rue: c'est l'époque Courrège, avec les robes claires et les bottes, Mary Quant crée la minijupe, les français vont s'habiller à Londres dans les friperies de Carnaby Street.

1968-1970 : bien sûr, les "évènements de Mai 68" avec les grandes grèves et les barricades : pittoresque assuré ! mais aussi en 1970 1ère manifestation du MLF. C'est aussi l'époque de la "Pop Music", des grands festivals (Wight, Woodstock).Mais en France,le public n'est pas prêt, et le gouvernement de Georges Pompidou élu en Juin 69 fait la chasse aux "gauchistes" et "drogués".Au cinéma : 2001 Odyssée de l'Espace de Stanley Kubrick, Z de Costa-Gavras, Les Choses de la Vie de Claude Sautet, Borsalino de Jacques Deray. A la télévision, les Shadoks, premiers débats télévisés en direct ("A Armes Egales") Jeux Olympiques d'hiver à Grenoble en Décembre 68. La mode est au "Flower Power", c'est l'époque des cheveux longs, des jupes indiennes, des pantalons "Patte d'Eléphant" effrangés et des vestes multicolores.Le port de la soutane devient facultatif pour les prêtres catholiques

A vos pinceaux, pour relooker vos personnages Preiser !

Et les grands changements dans les moeurs : 1969 année érotique

Pour tout savoir sur les sixties, reportez-vous encore à la biblio.