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Départ 8 h du matin,un monstre noir et fumant faisait trembler le quai, trainant de lourdes voitures aux rivets apparents. Les marchepieds étaient trop hauts pour moi, il fallait s'accrocher à une poignée grasse puis s'installer dans un compartiment de 2ème classe aux banquettes vertes et aux porte bagages de bois verni. Angers, Le Mans,Alençon, à Mézidon, changement de train pour un tortillard asthmatique qui faisait la navette jusqu'à Caen : il était plus de midi quand nous arrivions. |
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Là encore, quel voyage ! 14 heures de train !. A Verviers, nous habitions près de la gare et je découvris de nouvelles locomotives : les grosses diesel vertes de la SNCB, et surtout les spectaculaires TEE allemands. Au "Grand Bazar", pour Noël,un étage entier était consacré aux jouets, et je rêvais devant les grands réseaux Marklin. | |||
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A notre retour en France je décidai mes parents à
me payer mon premier "Gégé" . "Le Mistral" : un ovale, un contacteur à piles, une BB 9240 Verte et 2 voitures "inox". 1 an plus tard, je les décidais à y adjoindre quelques aiguillages et un vrai transformateur : hélas, les rails Gégé ne se vendaient pas au détail, et il a fallu tout reconstituer en Jouef, mais la robuste Gégé s'en accommoda très bien. |
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De grosses bêtes bleues
avaient commencé à remplacer les "Mountains "
et les Mikados". Les panaches de fumée se faisaient plus rares, les BB 67000 et les AIA 68000 avaient eu raison de la plupart des vapeurs qui ne tractaient plus que les trains de marchandises et quelques supplémentaires. L'arrivée des CC 72000 en 69, en tête du "Nantais" et du "Maine Océan" allaient donner le coup de grâce à la traction vapeur. Le 28 Septembre 1969, la 241 P 17 traversait pour la dernière fois Angers : la fin d'un époque. |
C'était ma jeunesse, les "sixties" et ce sont ces souvenirs que j'essaie de faire revivre... |